SMITH
Dorothée Smith, ne cesse de photographier chaque instant. Tous les moments ont leur importance, leur beauté et leurs émotions.

Dans sa série Löyly, l’artiste explore la question du genre dans sa complexité et sa sensibilité.
Nous les personnes trans, les personnes non binaire, les personnes inter-sexe c’est un droit qu’on a pris, c’est une liberté qu’on s’est octroyé et c’est aussi parfois un parcourt du combattant qu’on a décidé de vivre pour pouvoir déconnecter les assignations à la naissance, le sexe biologique et notre expression de genre. Cette déconnexion elle existe, il suffit de regarder autour de soi, au quotidien. (Smith dans le reportage « dans la tête d’un trans »)
Dans la langue finnoise, le terme “Löyly” désigne la fumée bénéfique qui provient de l’eau glaciale versée sur des pierres brûlantes, passant ainsi de l’état liquide à l’état gazeux. “Sub Limis” désigne tout à la fois le passage alchimique d’un état à un autre, et de façon plus abstraite, quelque chose qui se trouve en haut, suspendu, mais toujours comme au seuil d’une limite. (cf. l’article de Julie Crenn)
Dans ces photographies, on en oublie la question du genre. En regardant cette série, nous contemplons avant tout des êtres humains pris sur l’instant avec toute l’émotion et la complexité de l’esprit qui s’en dégage. Les couleurs froides utilisées rappelle le style nordique et donne la sensation d’êtres effacés, vulnérables et innocentes en contradiction avec la force dégagée par la prise sur l’instant dans son intimité.
C’est en regardant ces portraits que l’on réalise, d’autant plus, l’absurdité des normes qui régissent nos sociétés repoussant l’inconnue et restreignant l’immensité de l’esprit.
Androgynes, les personnages sont dans cette phase d’entre-deux où tous les rêves sont encore possible. Calmes et posées ses photos expriment un état d’apaisement où le corps et l’esprit sont en harmonie.
« La beauté de l’être est dans sa complexité. » Jamais Sans Lui
Pour aller plus loin :
- Article de Dominique Baqué sur parisart
- Article de Julie Crenn
- Dans la tête d’un trans
MIETTE
Miette est tout un univers recréé d’illustrations. Elle nous explique son univers:

« Je suis Miette, une artiste française de 22 ans. Mon art est poétique et surréaliste je peins depuis que j’ai 18 ans. J’adore la couleur !
Je peins à l’acrylique avec une technique aquarelle. La couleur remplace les mots pour illuminer une création à la manière des artistes impressionnistes.
Mon outil de travail, c’est le cœur.
Pour inventer, j’observe et j’écoute la nature de mon enfance intérieur. A l’extérieur et dans la vie de tout les jours ceux sont les personnes âgées et les handicapés qui m’inspirent énormément car ils possèdent une pureté émotionnelle que je trouve très riche.
Les mots qui m’inspirent sont ceux des enfants. Lorsque je capte une émotion que je n’arrive pas à dire, c’est de la poésie, alors je crée.
Mes sentiments mélangés aux sens n’ont pas de limites c’est pourquoi les corps que je représente ainsi que les décors sont disproportionnés.«

Pour en savoir plus sur son travail et vous abandonner à son univers et sa poésie, je vous invite à suivre ses créations sur :
Instagram: https://www.instagram.com/m_i_e_t_t_e_/?hl=fr

Les colleuses
« Nous n’avons pas vocation à décorer la ville mais bien à dénoncer l’inaction de l’État en rappelant les noms de celles qu’elles ont laissées mourir » (les colleuses, article Konbini)

« Les colleuses » est un mouvement de femmes qui, indignées par les féminicides et le peu de place qu’on leur accorde dans la société, écrivent sur les murs de nos villes les histoires de ces femmes. Ce mouvement est fait de petits groupes ce qui rend difficile de savoir qui colle et à quel moment, donnant au mouvement une force plus certaine.
Marguerite Stern, ancienne Femen et investifatrice du mouvement, écrit :
« On veut que l’État agisse. Et le moyen d’action, c’est d’inonder les rues de Paris et de toute la France de nos messages pour pouvoir sauver nos sœurs. »

Les colleuses viennent de tout horizon. Chacune d’elle à un jour décidé de prendre les mots pour défendre ces femmes et parler de celles-ci. De par ce mouvement, une sororité se dessine : entraide et solidarité entre les femmes du monde.

Les photos proviennent de l’article du Monde ci-dessous.
Pour en savoir plus:
- Konbini News : Féminicides : les colleuses d’affiches appelées pour faire la communication de Matignon
- Arte: « PAPA IL A TUÉ MAMAN » : la révolte des Collages Féminicides | Tous les Internets | ARTE
- Le Monde : « Aux femmes assassinées, la patrie indifférente » : les « colleuses » d’affiches veulent rendre visibles les victimes de féminicides